fleches
 Le fléchage des randos


tel que je l'aime   


Les flèches

La première qualité d'un bon balisage c'est d'être bien identifié par le randonneur, il doit donc être vu de loin, être associé à la bonne rando et au bon parcours dans la rando.

Concevez des flèches bien à vous, et fixez les solidement sur des piquets carrés ou triangulaires (qui se taillent et se plantent mieux) mais bannir les piquets ronds qui tournent.
L'astuce consistant à les fixer lors du marquage avec deux élastiques en croix est bonne, à condition que les élastiques soient solides et qu'ils ne masquent pas des informations inscrites sur les flèches.( des rondelles de chambres à air vont très bien).
Modèle fléchage Si vous avez un ordinateur, une imprimante et une machine à plastifier vous pouvez faire comme ça vous plait, sinon, je suggère de réaliser chaque flèche à partir d'un morceau de "carton ondulé plastique"( ou tout matériau fin, léger, rigide et non mouillable) de 25 ou 30cm sur 8cm avec deux coins coupés. On fait le fond voyant (fluo?) plus une petite marque perso, et on y colle des pastilles de couleur de quelques centimètres (achat en librairie), une couleur (et une forme) de pastille par parcours. Il faudra adapter la taille de départ des flèches en fonction des parcours communs. Par exemple si une portion de rando doit voir passer les quatre parcours il faut de la place pour quatre pastilles.
Les flèches doivent pouvoir resservir.

Il faut éviter le plâtre et lui préférer la "bombe" de peinture pour le marquage au sol. (Utiliser des bombes spéciales marquage qui s'effacent plus rapidement dans le temps et sont moins polluantes). Marquer aussi d'un coup de peinture un danger particulier qui est sur la trace, pour qu'un randonneur qui en suivrait un autre d'un peu près voit mieux l'obstacle.

Il faut essayer de placer le marquage sur un fond qui soit d'une couleur tranchée d'avec la sienne.

La rubalise (ruban plastique rouge et blanc) est bien utile pour barrer une voie à ne pas prendre, pour canaliser une portion technique, etc...
En cas d'utilisation de rubalise pour confirmer un itinéraire, c'est à dire faire pendouiller un bout de rubalise à une branche sur l'itinéraire, s'assurer qu'une rando précédente n'en a pas laissé sur les parcours erronés.

Il faut particulièrement soigner le fléchage lorsque le parcours bifurque alors que la voie empruntée continue tout droit. Le reste du temps, une petite marque de confirmation est suffisante.
Il est souhaitable d'adopter une seule "charte de fléchage" et de s'y tenir tout au long du parcours. On voit trop souvent des parcours dont le flèchage est de moins en moins sérieux au fil des kilomètres, au fur et à mesure de la lassitude des préposés au balisage.

Pour réaliser le marquage, se munir d'un gros sac à dos, y mettre un maillet, les piquets, les flèches, les élastiques, les bombes de peinture, un chiffon, un couteau, la rubalise.
L'idéal est de le faire à deux avec une moto tout-terrain. Le conducteur porte le sac à dos, s'arrête à chaque endroit judicieux mais ne descend pas de moto. le passager se sert dans le sac, descend, marque et remonte.
Il vaut mieux le faire la veille et faire un passage de vérification le matin avant le départ.
Au cours de la rando, si on a assez de bénévoles, en lancer un environ toutes les 20-30 minutes sur le parcours avec un téléphone et quelques flèches pour parer à tout problème de fléchage ou autre apparu au cours de la rando.

Le positionnement

Il ne suffit pas d'avoir de bonnes flèches, encore faut-il bien les placer.

Premier conseil: Positionner toujours les marques visibles de loin, dans l'axe du regard théorique du rouleur et sans obstacle risquant de masquer. Quoi qu'il arrive, ne les mettre ni trop basses , ni trop hautes.
Leur bonne visibilité facilitera d'autant la tâche de l'organisateur chargé du débalisage.

Modèle fléchage Deuxième conseil: Soigner les bifurcations.
Il ne faut pas oublier que le randonneur engagé sur une voie à tendance à continuer tout droit, si on veut le faire tourner dans une ligne droite, il ne faut pas hésiter à être redondant.
Mettre un préfléchage suffisamment tôt et le positionner du même côté que la bifurcation. Si on fait tourner à droite, prépositionner à droite.
Au moment de la bifurcation positionner un nouveau fléchage côté virage (un peu de rubalise en plus si nécessaire et si on peut). Attention à l'erreur trop fréquente de ceux qui par exemple mettent une flèche positionnée à gauche de la voie alors qu'ils font tourner à droite. La flèche indiquant vers la droite, elle indique donc dans ce cas aussi bien "tout droit" que "à droite". Pour peu que la voie à prendre soit peu visible, ça fait au moins un randonneur perdu, car autre principe, le randonneur a tendance à suivre celui qui le précède, même s'il se trompe.

Troisième conseil: Signaler vraiment très tôt les passages "chauds", le randonneur risquant de se retrouver avec des condisciples déjà en difficulté sur ce passage.

Quatrième conseil: Se méfier du fléchage au sol, il disparait facilement s'il est sur la trace. Placez de préférence un coup de peinture sur le bord à un emplacement où il ne viendra à personne l'idée de passer.
A la bombe, ne pas hésiter à faire des grosses flèches courbes dont la courbure indique bien la direction à prendre.

Les couleurs

Il existe de nombreuses personnes affligées de problèmes de vision des couleurs, dont la plus connue est le daltonisme.
pour ceux là certaines couleurs se distinguent mal du gris.
Il faut donc en tenir compte, et pour ceux là il ne faut pas seulement raisonner en chrominance mais aussi en luminance quand on manipule la bombe de peinture.
Pour le fléchage sur route préférez le blanc et pour les autres endroits pensez à ce que la luminance de votre peinture se distingue bien du fond.
C'est pourquoi je préconise aussi de varier la forme des pastilles sur les flèches, selon les parcours (carrés, ronds, lunes, étoiles...)

Les malveillants

Il existe des fâcheux, des nuisibles, pour qui, subtiliser les flèches ou même les déplacer procure un plaisir malsain.
Comme nous ne les voyons pas faire, il faut réaliser une partie du fléchage de façon indélébile dans les endroits stratégiques où il y a un grand risque à se tromper, surtout que c'est là que les coupables agissent de préférence.
Fournir un plan des parcours aux participants permettra de remettre ceux-ci sur le droit chemin, si jamais les calamiteux avaient déjoué les précautions. A propos de ce plan, il vaut mieux fournir un plan sur lequel il y a la totalité des parcours. Après tout le randonneur a le droit de changer d'avis!

Dernier conseil

Ne pas faire le débalisage trop tôt, Il y a le cas de participants qui veulent faire un petit tour en plus, soit parce qu'ils n'en ont pas eu assez, soit parce qu'ils pensent avoir perdu quelque chose sur le parcours (expérience vécue...).
Et ce débalisage, faites le complètement, les flèches oubliées ça ne fait pas propre. C'est pourquoi, aussi, il vaut mieux ne pas abuser de la bombe de peinture.
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©  P. Touny